Le 9Hotel Bastille-Lyon, tout près de la Place de la Nation à Paris

20 minutes à pied de l'hôtel

A quelques encablures de la Place de la Nation, lieu chargé d’histoire, l’hôtel Bastille-Lyon est agréablement situé. L’ancienne Place du Trône est l’une des plus importantes de la ville de Paris, à quelques centaines de mètres de la Place de la Bastille. Plusieurs fois réaménagée au cours des siècles, elle a été en grande partie rendue aux piétons et aux cyclistes par la volonté d’Anne Hidalgo, maire de Paris, afin d’être plus propice à la socialisation et au développement des espaces verts.

De la Place du Trône à la Place de la Nation

Située sur la route qui menait de Paris à Vincennes, elle fut tout d’abord désignée sous le nom de Place du Trône, en hommage au trône qui y fut installé le 26 août 1660 pour accueillir le Roi-Soleil et sa jeune épouse Marie-Thérèse d’Autriche qui y firent leur entrée solennelle, revenant de leurs noces royales à Saint-Jean-de-Luz.
Jusque-là, ce n’étaient que prairies et pâturages aux abords de Paris, parsemés de fermes, de maisons et de couvents, où vignes et jardins potagers s’étiraient aux confins des murs d’enceinte de la ville royale. Le mur des Fermiers généraux, qui faisait clôture à la ville, venait d’être porté au-delà, jusqu’au village de Pique-Puce, incluant l’actuelle Place de la Nation dans Paris, qui tenait davantage du terrain-vague que d’un désir architectural.
Lorsque le 10 août 1792, la place est renommée Place du Trône-Renversé, ce n’est encore qu’un terrain vague. Nous sommes en pleine Révolution française et l’herbe sera bientôt teintée de rouge, maculée par le sang que répand la guillotine qu’on y installe le 13 juin 1794. En un mois et demi, plus de 1000 têtes y sont tranchées, dont les dépouilles sont jetées dans deux fosses communes, au cimetière voisin de Picpus.
Ce n’est finalement que sous la Troisième République, le 14 juillet 1880, à l’occasion de la Fête nationale, que le nom de Place de la Nation lui est attribué.

Une place plusieurs fois réaménagée

Actuellement située à la frontière des onzième et douzième arrondissements de Paris, la Place de la Nation a connu bien des changements au fil des siècles. D’abord hors de Paris, c’est au XVIIe siècle qu’elle a été inclue dans l’enceinte de la capitale.
En 1669, pour commémorer l’entrée royale place du Trône, le ministre de Louis XIV, Colbert, veut faire ériger un arc de triomphe et lance un concours que remporte Claude Perrault. Son projet d’arc de triomphe doit soutenir une statue équestre du roi dominant, à cinquante mètres de haut, trois ouvertures flanquées de couples de colonnes corinthiennes. La première pierre est posée en 1670, mais les travaux sont bientôt stoppés et le début de la construction sera finalement détruit en 1716.
Il faut attendre 1787, pour que l’architecte et urbaniste Claude-Nicolas Ledoux fasse ériger sur la place deux colonnes qui encadrent la barrière d’octroi et l’entrée du Cours de Vincennes. Les statues de Philippe-Auguste et de Saint-Louis qui les surmontent ne seront ajoutées qu’en 1845. Napoléon III a également le projet de faire édifier un arc de triomphe sur cette place, mais cette seconde tentative n’aboutit pas non plus.
Le Triomphe de la République est finalement installé au centre de la place. Il s’agit d’un groupe en bronze commandé en 1879 par la ville de Paris au sculpteur Aimé-Jules Dalou, et qui ne sera réalisé et inauguré que vingt ans plus tard. Ce monument a été inauguré une première fois pour le centenaire de la Révolution en 1889, sous une version en plâtre peint, et dix ans plus tard, lorsque la version finale en bronze fut installée.
Debout sur un char tiré par deux lions et accompagné de figures allégoriques, la République se tient droite. Les figures sont le génie de la Liberté, un forgeron symbolisant le Travail, la Justice et l’Abondance, que l’on voit semer les fruits de la prospérité. Autour des allégories, des enfants.

Géographie contemporaine de la Place de la Nation

Sous les mandatures d’Anne Hidalgo, la mairie de Paris a “réinventé” sept places, dont celle de la Nation. Celle que la maire du XIIe arrondissement disait être davantage un rond-point qu’une place, a désormais tout d’un espace convivial, en grande partie rendu aux piétons, et où la superficie des espaces verts a doublé.
L’espace a ainsi été rééquilibré, au détriment des voitures et au profit de modes de circulation plus doux. De la sorte, l'îlot central est désormais plus large, semé de gazon et une cinquantaine d’arbres y ont été plantés, apportant ombrage et fraîcheur aux promeneurs, ainsi qu’un petit air de campagne en plein Paris.
De cette place, qui occupe un rôle central dans Paris, de par son histoire, les nombreuses manifestations qui s’y sont tenues, mais aussi sa position géographique, partent plusieurs artères centrales, dont l’avenue du Trône, le boulevard Diderot, le boulevard Voltaire et l’avenue du Faubourg Saint-Antoine. Quatre lignes de métro et une ligne de RER la desservent, ainsi que de nombreuses lignes de bus.
La Foire du Trône, qui est la plus ancienne fête foraine de France et la plus grande fête foraine d’Europe, doit son nom à l’ancienne place du Trône. A l’origine, lorsqu’elle fut instituée en 957, elle se tenait, au cours de la semaine sainte, à l’abbaye Saint-Antoine, qui occupait une partie de l’espace actuellement dévolu à la Place de la Nation, et qui fut détruite au cours de la Révolution.
Depuis 1965, la Foire du Trône se tient sur la pelouse de Reuilly, non loin de la Place de la Nation dont elle a conservé l’ancien nom.
De la Place de la Nation, on se trouve encore très près du célèbre cimetière du Père Lachaise, ainsi que du Bois de Vincennes et de son merveilleux parc zoologique. Tant de choses sont à faire pour qui aime déambuler dans la ville et s’émerveiller de la diversité des loisirs qu’elle offre.

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